Monday, November 19, 2012

John Le Carré - Notre Jeu


Un roman assez différent des autres tout en gardant le thème de l'espionage et le principe d'enquête/interrogatoires. L'histoire en elle même est inintéressante et les enjeux ne nous touchent pas mais le trio de personnage principaux est fascinant pendant les deux tiers du bouquins. Un personnage principal en proie à la culpabilité, presque la folie, fébrile et cherchant les indices. Emma, la femme qu'il aime, à qui il a voulu offrir une vie meileure, une vie où elle ne tomberait pas dans les rêts d'un autre bellâtre et qui s'empresse de retomber dans ce qu'elle fuit. Lui qui joue le rôle du mauvais exemple uniquement parce que c'est le rôle qu'on s'attends de lui voir jouer. Les non-dits, les moments pleins d'atmosphère qui on tant d'importance et l'incapacité du personnage principal à se défaire de son masque d'espion. Le troisième qui n'a jamais changé, ne changera jamais, charmeur, fantasque et qui ne voit la vie que par le seul prisme de sa vision simpliste. On pourrait dire idéaliste mais il n'a rien d'un idéaliste, il a juste besoin d'être le héro.
Bref des personnages très accrocheurs mais une histoire en deça, qui manque de réalisme et qui semble inachevée, presque inutile. Loin d'être le meilleur Le Carré.

Wednesday, November 14, 2012

Sunday, November 11, 2012

Michel Angelo Falvetti - Il Diluvio Universale - Ecco l'Iride Paciera

Vivaldi - Andreas Scholl - Stabat Mater - Qui est homo



Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si videret
in tanto supplicio?

Quis non posset contristari,
Christi Matrem contemplari
dolentem cum Filio?

Tuesday, November 6, 2012

Monique Morelli - Aragon - Les Mains d'Elsa


Translated to English here.

Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi te mains que je sois sauvé

Lorsque je les prends à mon pauvre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fond de partout dans mes main à moi

Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Ce qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tresailli

Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots

Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu

Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement.
 

Jacques Brel - Ces gens là


Translated to English here.

D'abord d'abord y a l'aîné
Lui qui est comme un melon
Lui qui a un gros nez
Lui qui sait plus son nom
Monsieur tellement qui boit
Ou tellement qu'il a bu
Qui fait rien de ses dix doigts
Mais lui qui n'en peut plus
Lui qui est complètement cuit
Et qui se prend pour le roi
Qui se saoule toutes les nuits
Avec du mauvais vin
Mais qu'on retrouve matin
Dans l'église qui roupille
Raide comme une saillie
Blanc comme un cierge de Pâques
Et puis qui balbutie
Et qui a l'oeil qui divague
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne pense pas Monsieur
On ne pense pas on prie

Et puis y a l'autre
Des carottes dans les cheveux
Qu'a jamais vu un peigne
Ouest méchant comme une teigne
Même qu'il donnerait sa chemise
A des pauvres gens heureux
Qui a marié la Denise
Une fille de la ville
Enfin d'une autre ville
Et que c'est pas fini
Qui fait ses petites affaires
Avec son petit chapeau
Avec son petit manteau
Avec sa petite auto
Qu'aimerait bien avoir l'air
Mais qui n'a pas l'air du tout
Faut pas jouer les riches
Quand on n'a pas le sou
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne vit pas Monsieur
On ne vit pas on triche

Et puis y a les autres
La mère qui ne dit rien
Ou bien n'importe quoi
Et du soir au matin
Sous sa belle gueule d'apôtre
Et dans son cadre en bois
Y a la moustache du père
Qui est mort d'une glissade
Et qui recarde son troupeau
Bouffer la soupe froide
Et ça fait des grands chloup
Et ça fait des grands chloup
Et puis il y a la toute vieille
Qu'en finit pas de vibrer
Et qu'on n'écoute même pas
Vu que c'est elle qu'a l'oseille
Et qu'on écoute même pas
Ce que ses pauvres mains racontent
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne cause pas Monsieur
On ne cause pas on compte

Et puis et puis
Et puis y a Frida
Qui est belle comme un soleil
Et qui m'aime pareil
Que moi j'aime Frida
Même qu'on se dit souvent
Qu'on aura une maison
Avec des tas de fenêtres
Avec presque pas de murs
Et qu'on vivra dedans
Et qu'il fera bon y être
Et que si c'est pas sûr
C'est quand même peut-être
Parce que les autres veulent pas
Parce que les autres veulent pas
Les autres ils disent comme ça
Qu'elle est trop belle pour moi
Que je suis tout juste bon
A égorger les chats
J'ai jamais tué de chats
Ou alors y a longtemps
Ou bien j'ai oublié

Ou ils sentaient pas bon
Enfin ils ne veulent pas
Enfin ils ne veulent pas
Parfois quand on se voit
Semblant que c'est pas exprès
Avec ses yeux mouillants
Elle dit qu'elle partira
Elle dit qu'elle me suivra
Alors pour un instant
Pour un instant seulement
Alors moi je la crois Monsieur
Pour un instant
Pour un instant seulement
Parce que chez ces gens-là
Monsieur on ne s'en va pas
On ne s'en va pas Monsieur
On ne s'en va pas
Mais il est tard Monsieur
Il faut que je rentre chez moi

Wednesday, October 31, 2012

John Le Carré - Les gens de Smiley

Un épilogue, si pas un épitaphe pour Smiley. Un livre prenant centré sur Smiley (plus que sur ses gens meme s'il n'est rien sans eux) et qui met un point final à la trilogie de Karla (avec La Taupe et Comme un collégien). On a ici aussi pour la première fois une Ann très présente et pourtant toujours hors de portée. On a aussi un homme qui tombe de par son humanité comme si cela seul pouvait etre le défaut dans la cuirasse d'un homme. Malgré quelques clichés, Le Carré arrive à nous faire suivre une enquete captivante, la fin est un peu décevante mais elle ne pouvait que l'etre, aucune n'aurait pu etre satisfaisante. On sent cependant la fin d'une époque.

Saturday, October 20, 2012

Julian Sas - Ragin' River


I feel so down honey,
my whole world is in a spin, yes it is,
and I feel so down honey,
seems that my whole world is in a spin
but I feel so disconnected,
just look at the shape, shape that I'm in

And I feel so left alone
It's like I'm completely up and down inside
and I feel so left alone
It's like I'm completely up and down inside, inside

But I feel so disconnected,
now I'm still searchin'
Yes I'm still searching for the light, yes I'm
And I'll bring my blue guitar for ya, little man

But how long can I go on like this?
I wanna know if everything is gonna be alright
And how long can I live like this?
it's like a ragin's river
a river, people that's, dark deep and wild
But I'm still out here
and I'm left out in the cold

I said that I'm still out here
and I'm left out in the cold
but I, I'm still looking for a change
so if you can help me
please let me know, let me know
and I'm looking for a change
and if you can help me
please let me know, let me know
alright

But how long can I go on like this?
I wanna know if everything gonna be alright
Man, how long can I live like this?
my life is like a ragin' river
a river, a river that's, dark deep and wild
dark deep and wild
still looking for a change

Julian Sas - Blues for J

Because he is a favorite of mine and simply one of the greatest alive in my opinion:

Charlie Parker - Ornithology

Because I remember a birdie.


Friday, October 19, 2012

Townes van Zandt - St. John the Gambler

When she had twenty years she turned to her mother
Saying: Mother, I know that you'll grieve
But I've given my soul to St John the gambler
Tomorrow comes time to leave

For the hills cannot hold back my sorrow forever
And dead men lay deep 'round
For the only salvation that's mine for the asking
So mother think of me nomore

And winter held high round the mountains breast
And the cold of a thousand snows
Lay heaped upon the forests leaf
But she dressed in calic
For a gambler likes his women fancy
Fancy she would be
And the fire of her longing would keep way the cold
and her dress was a sight to see


But the road was long beneath the feet
She followed her frozen breath
In search of a certain St John the Gambler
Stumbling to her death
She heard his laughter right down from the mountains
And danced with her mothers tears
To a funeral drawn a calico 'neath the cross of twenty years To a funeral drawn a calico 'neath the cross of twenty years

Tuesday, October 16, 2012

John Le Carré - Le Directeur de Nuit (Night Manager)


Surpris de ne pas avoir écris un mot sur ce livre de Le Carré que j'ai lu fin de l'année passée. C'est pour moi l'un des meilleurs Le Carré récent. On n'est pas du tout dans l'atmosphère oppressante de la guerre froide mais bien dans les rouages modernes et les excès d'argent. Je dirais que la partie espionnage n'est somme toute pas très crédible (surtout la fin) mais le côté humain et les tribulations de Jonathan Pyne sont fascinantes, je lui trouve même un petit lien avec Magnus Pym.

Wednesday, October 10, 2012

Mervyn Peake - Titus d'enfer


Un livre lu cette année et que j'ai beaucoup apprécié. Un livre qui fait rêver, où les personnages évoluent comme dans un chateau de marionette, où les décors font penser au "Roi et l'oiseau". C'est parfois enfantin, parfois sombre mais c'est presque une histoire à raconter le soir, presque. Il y a quelques répétitions, le livre n'est pas parfait loin de là, ça a un peu vieilli mais les personnages sont hauts en couleur (et comme dis plus haut vraiment proche des personnages d'un spectacle de marionettes, avec des tics, des éléments physiques clairs). Le personnage principal seul échappe à cela mais on arrive difficillement à s'attacher à lui de par sa nature. Bien que le personnage principal pourrait être le chateau lui même: Gormenghast. Mais au final beaucoup de personnages on un côté dramatique et désespéré qui fait qu'on s'y attache.

Steven Erikson - The Bonehunters


Well again, reading Erikson in english is not the easiest task. I still have a big problem with the author jumping from one character to another in the same chapters and with my memory I barely remember the most complicated names (and there are tons). It took me a while to get into the story actually, mostly clinging to the characters I do know. Again most characters are fairly simple, they keep their main traits. The funny thing about Erikson's books is that he uses "deus ex machina" quite often. In most books this is used as a way to save a character and looks cheesy, here it's almost used all the time because the gods are meddling in human affairs all the time. So if you do not get everything it's normal (well lots of archs are spread through several books and some time not mentionned at all in an intermediate one). I did like the bonehunters though, mostly because it had two main archs that helped renew the interest half way through. Also because you have a lot of characters brought together. The ending of the book is a bit rushed (on a 1200 page book it's a bit of a shame) and sometimes you wish you knew more but with Erikson you are allowed to hope that you'll get an answer sometime eventually. The serie however is clearly made for a second reading and I'll come to that one day I guess. Although it helps bring the role playing game feeling the amount of complicate names for the same thing is usually more puzzling than a plus but you do with it. Erikson still is epic and that can not be denied, it's definitely a big adventure and I like that. He also touches some interesting subjects about gods and worship in this book like: what if doing something in the name of the god that goes against the gods "rules" might/would/could weaken the god and it might actually die, like who betrays whom followers or the god, like the reason for the belief in a paradise, for ascendency...so it it's interesting, it's an adventure and a good book although the wrapping is sometimes a bit sour.

Saturday, October 6, 2012

Quilapayun - Canción Para Víctor Jara


Yo no tenía voz
viajaba entre paredes
andaba por las calles
sin ver con los oídos
y quedaba una estela
sin ecos a mi paso.

Sentía que había algo
detrás de los rumores
una como presencia
de cantos en las cosas:
silencio era este viaje
de guitarra dormida.

Me faltaba un dolor
para alcanzar el grito
una bandera herida
o una espantosa lágrima
que llegara a la tierra
trizándome la vida.

Así que vagamente
entonaba palabras
latidos sin bordonas
alaridos sin luto
invocando tinieblas
o nubes desterradas.

Entonces de repente
sobrevino tu muerte
como una campanada
y subí hasta el poema
para encontrar tu boca
y hablar por ella ahora.

Pensar que eras amigo
de tanta sed viajera
que juntos nos hicimos
canción de llamarada
y corrimos al viento
con las manos abiertas.

Pensar que recorrimos
la antorcha más unida
cuando tú nos traías
un día de noviembre
melodías de arado
y rezos para el alba.

Ahora estás callado
cantando lo de siempre
subido a tu estandarte
con balas en el pecho
compartiendo Ia herida
la lágrima del pueblo.

Aquí tienes palabra
para volver al día
renuncia a tu nocturno
recinto dolorido
y que se queden muertos
los que te dispararon.

Toma mi voz entonces
hagamos con tu sangre
venganza y poesía.
Vistámonos de patria
callémonos cantando
canciones de victoria.

La Nef - Alta, O Gloriosa Domina

La Nef made quite beautiful medieval songs, example below:

Wednesday, October 3, 2012

Loudon Wainwright III - Carrickfergus

Because Boardwalk Empire is an amazing show and this song is gripping. "But the sea is wide and I can't swim over neither have I wings to fly"

Monday, October 1, 2012

Jacques Brel - La Quête



Translated to English here.

Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part

Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile.

Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux

Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile.

Nina Simone - Sinnerman


BBC's Sherlock

It's smart, it's humorous, it's entertaining and that first episodus of season 2 is just...well.

Hélène Martin - Aragon - Le feu


Translated to English here.

Mon Dieu, mon Dieu, cela ne s’éteint pas
Toute ma forêt, je suis là qui brûle
J’avais pris ce feu pour le crépuscule
Je croyais mon cœur à son dernier pas.

J’attendais toujours le jour d’être cendre
Je lisais vieillir où brise l’osier
Je guettais l’instant d’après le brasier
J’écoutais le chant des cendres, descendre.

J’étais du couteau, de l’âge égorgé
Je portais mes doigts où vivre me saigne
Mesurant ainsi la fin de mon règne
Le peu qu’il me reste et le rien que j’ai.

Mais puisqu’il faut bien que douleur s’achève
Parfois j’y prenais mon contentement
Pariant sur l’ombre et sur le moment
Où la porte ouvrant, déchire le rêve.

Mais j’ai beau vouloir en avoir fini
Chercher dans ce corps l’alarme et l’alerte
L’absence et la nuit, l’abîme et la perte
J’en porte dans moi le profond déni.

Il s’y lève un vent qui tient du prodige
L’approche de toi qui me fait printemps
Je n’ai jamais eu de ma vie autant
Même entre tes bras, aujourd’hui vertige.

Le souffrir d’aimer flamme perpétue
En moi l’incendie étend ses ravages
A rien n’a servi, ni le temps, ni l’âge
Mon âme, mon âme, où m’entraîne-tu ?
Où m’entraîne-tu

Tuesday, July 31, 2012

Jack Vance - Les Chroniques de Caldwal Tome 1

J'ai lu beaucoup de Jack Vance étant plus jeune mais pas tous (et pas toujours dans l'ordre non plus). Les Chroniques de Caldwal était un de ceux que je n'avais donc jamais approché ni de près ni de loin et quel délice. Tout en simplicité Jack Vance construit une société riche et originale, des personnages qui ont tous un passé et une partie d'ombre ou de folie. Un héro intelligent mais faillible. Et une aventure. Certes le tout est peut-être passé de mode mais j'ai du mal à croire que ce puisse être le cas. L'intrigue qui est sommes toute fort simple vit, elle respire au rythme d'un monde nouveau et unique qui dispose de règles stricte. Jack Vance a beaucoup voyagé et merci à lui pour nous faire voyager vraiment loin. Un art qui se perds. A lire et relire dans quelques années.

Ken Follet - Pillars of the Earth

What a poor book. Take around 10 characters, give one trait each, put them all around the same town and find an excuse for them to be there. Make everything happen to those same characters. Everything that is bad will end up badly, everything that is good will end up perfectly. Good guys win. Have I forgotten something? Oh yes it doesn't even feel like the middle ages. Inconsistencies, shortcuts, unrealistic (and dare I say boring) characters and all in all a book easy to read but boring. It could have been told in 100 pages and probably be a much better book than this. Anyway, it's been a pain and I'm done with Follet. Avoid except if you want to turn off the brain and pick a book that you won't care about.

Wednesday, May 23, 2012

Lise Médini - Ce n'est pas la peine


Translated to English here.

Ken Follet - Key to Rebecca

Well again Ken Follet fails to make his story realistic, the background is but the war atmosphear isn't there, again the author can only handle a limited number of character with each a predefined trait from which he does not divert. The added puddic sexuality is just enough to keep the reader salivating without ever shocking, making sure to appeal to a more feminine audience. The story itself is predictable from the first chapter and lucky for the characters the story has been decided before them, they have nothing to fear for the author tries to write like he'd make an hollywood movie. Sit down read, have a good time, forget. Good to read on a plane or on vacation when you don't want the book to make an impression on you.

Ken Follet - La marque de Windfield

Un livre facile à lire et prenant qui est malgré tout plein de défauts. Le cadre de la période victorienne est assez rare pour être apprécié et l'histoire d'amour vous mène de l'avant. Reste que Ken Follet est assez simpliste, incapable apparemment de gérer plus d'une poignée de personnages son histoire perds en crédibilité, tous les évenements ne pouvant se produire qu'avec cette poignée de personnage les "coups du sort" en devienne ridicules. Certes on a envie de savoir la suite mais au final on se doute que tout va bien finir, évidemment. Grand public c'est ce que je retiens surtout de la plume de Ken Follet. La psychologie des personnages est simplistes, l'intrigue est un fil auquel s'accroche les personnages et qu'ils ne subissent jamais. Une lecture agréable mais pas une lecture recommandable.

Georges Blond - La Grande Armée

Voilà un livre dont je n'attendais rien à part de l'ennui. N'ayant jamais été particulièrement intéressé par l'époque ou par des détails militaires précis, je me disais avoir à faire à une succession de déplacements de troupes, de noms de généraux. Mais Georges Blond a pris le pari de raconter la grande armée du dedans, en tentant de disséminer des anecdotes et des détails qu'on ne trouve nulle part ailleurs. Pari à moitié réussi car il disgresse certes beaucoup sur Napoléon et son état major et certaines périodes sont moins détaillées que d'autres mais pari presque réussi quand meme car je doute trouver ce genre de détails facilement ailleurs. La plume est légère et nous emmène sur les routes, à pieds comme ces soldats de la grande armée dont la vie comptait si peu. Le fascinant soulevement de l'obscurantisme espagnol qui a mené aux pires atrocités menées par les prêtres, aux trahisons, à la volonté de survivre coute que coute et à cette phrase repétée sur tant de champs de bataille "Serrez les rangs". Déchirant et prenant, fascinant et une lecture au final très agréable bien qu'un peu longue sur la fin. Bref aucun regret et on en ressort plus curieux de cette période.

Thursday, March 8, 2012

John le Carré - Single & Single

On retrouve ici un schéma classique, l'homme clé d'une situation, protégé et entrainé par les services secrets et qui est torturé par son passé se voit appelé dans une situation d'urgence où il ne veut rien avoir à faire et où au final il va se retrouver happé. Bizarrement si le sujet est réaliste et "d'actualité" (en tout cas maintenant ce sont des pratiques reconnues) les personnages le sont moins que d'habitude chez le Carré. On a du mal à accrocher à Oliver Single, encore moins à son père. On entre au final trop peu dans les rouages en arrière plan et trop peu aussi dans le pouvoir sentimental de l'auteur. Reste quand même des personnages très vivants comme le vieil Evgueni ou la jeune Zoia. Bref une lecture agréable qui aurait pu être plus marquante que ça.

John le Carré - Une petite ville en Allemagne

Superbe atmosphère qui reprends la Bonn d'après guerre, les exactions des alliés et la manière dont ils ferment les yeux sur les ennemis d'hier afin d'assurer leur futur économique. L'arrivée du détective à la recherche de l'espion qui a fuit. La découverte pas à pas de la personnalité de l'homme traqué, du pourquoi réel des choses et le poids du système et des intérêts supérieur comparé à celui de la vérité.
Poignant tout en étant comme le titre somme toute anecdotique.

John le Carré - Un amant naïf et sentimental

Un autre livre semi auto biographique de le Carré, en tout cas baigné de son enfance/passé. L'auteur semble se distiller entre les protagonistes principaux. Ce n'est pas un roman d'amour, pas un roman d'espionnage du tout mais un roman sur un homme riche qui vit une vie de mensonge, de peur de ne pas être accepté tel quel ou que la vérité ne soit pas assez "passionnée" ce qu'elle n'est pas.
Il vit donc une nuit de folie avec un auteur torturé, un peu fou, excentrique et qui crache sur la société, le succès et les hommes comme lui tout en voulant en être un et la femme de celui-ci, beauté spectrale, amante et mère de substitution de l'artiste qui oscille entre violence des mots et des gestes et désespoir.
Il tend à douter de l'existence de cette nuit alors que le temps passe mais ne cherche qu'une chose revivre cela, boire la vérité sur la vie qui sort des lèvres de l'auteur, apprendre la vie en somme. Alors que l'auteur cherche autant à tester l'intelligence de la normalité qu'à y entrer tout en sachant qu'il ne pourrait jamais. Bref des personnages torturés qui font l'intérêt du roman mais l'histoire en elle même ne l'est pas, elle est un peu surfaite, simpliste et prévisible. Car l'homme trouve ce qu'il cherche et ce n'est pas ce dont il a besoin.

Thursday, January 26, 2012

John le Carré - Un traître à notre goût

Un livre très intéressant que nous pose John Le Carré, avec une première partie vraiment accrocheuse qui reprends la vie d'un couple normal (bien que...) qui raconte des événements lors d'un interrogatoire. Non seulement cela rend les personnages humains tout en introduisant une certaine dose de suspens.
La seconde partie est moins réussie, plus convenue mais il est quand même intéressant d'avoir cette fenêtre ouverte sur le monde de la finance (beaucoup de choses dont on se doute déjà).
Je dirais quand même que les personnages principaux manquent un peu de stature, de profondeur. Un peu trop propret, riche, beau et intelligents pour faire vrai, pas assez torturés. Les personnages de Luke et de Dima sont beaucoup plus riches mais en retrait. Cela reste quand même l'un des bons livres de la veine récente de le Carré (Mission Song ne m'avait pas du tout convaincu).

Friday, January 6, 2012

Jacques Bertin - A celle que je ne verrai plus


Paroles non officielles
Translated to English here.

Et de très loin, je vous souhaite
une maison sans rideau
Un angélus de dentelles
A la robe de vos amours

La rivière comme une traîne
Comme dans ses jardins la Seine
Et restez comme vous étiez

Puis, les genêts couchés du soleil
Où dévalent des routes bleues
Et sur vos yeux cette chaleur

Je vous offre ceci qu'importe
si je ne vous revoie jamais
Pensez à moi dans chaque chose

Un ami pour la rime riche
dans le feu d'herbe de l'été
Un enfant pour la rime ouverte
et restez comme vous étiez

Votre amour dans ses bras vous prenne
Et votre vie il la retienne
comme au vent un chapeau de papier

Et moi dans mes amours je vous emporte
Comme une photo qu'on regarde
Quand on est seul dans les cafés

Rappelez vous, je me rappelle
Quand vous étiez sous le toit d'ombre
La rue ouverte de l'été

Sunday, January 1, 2012

Notis Sfakianakis - Matia pou klene


ugly video but well...
Μάτια που κλαίνε

Το δικό μας τέλος ένα μαύρο βέλος
που θα μας καρφώσει και θα μας λυτρώσει
μη με κοροϊδέψεις δε θα το πιστέψεις
θα φύγω θα ξεφύγω
Τέρμα τώρα πλέον ψέματα επιπλέον
δεν θα μετανιώσω θα επιβιώσω
θα σου το δηλώσω τί κι αν σε πληγώσω
θα φύγω θα ξεφύγω

Μάτια που κλαίνε αλήθεια λένε
γι΄αυτό κι εγώ σου ρίχνω μια ματιά
Μάτια που κλαίνε αλήθεια λένε
γι΄αυτό κι εγώ σου λέω γεια χαρά

Εγινε η αλήθεια μαζί σου μια συνήθεια
ήταν οι στιγμές μας άδειες διαδρομές μας
μη με κοροϊδέψεις δε θα το πιστέψεις
θα φύγω θα ξεφύγω
Η αυλαία κλείνει μόνη έχεις μείνει
θέατρο να παίζεις με κενές τις θέσεις
θα σου το δηλώσω τί κι αν σε πληγώσω
θα φύγω θα ξεφύγω

Μάτια που κλαίνε αλήθεια λένε
γι΄αυτό κι εγώ σου ρίχνω μια ματιά
Μάτια που κλαίνε αλήθεια λένε
γι΄αυτό κι εγώ σου λέω γεια χαρά