Friday, December 12, 2014

Mickey Spillane - Fallait pas commencer

Pas de la grande littérature, quelques raccourcis simplistes, très macho, homophobe sur les bords qui calle bien à l'époque, parfois vulgaire et abusif envers les femmes, on a là le portrait du détective privé des années 50. Une lecture amusante, agréable, taillée pour le cinéma où les coups de poings fusent et les femmes sont plus superbes les unes que les autres. L'intrigue se tient, bref beaucoup de plaisir à lire même si c'est un plaisir coupable.

Wednesday, December 10, 2014

René Fallet - Bulle ou la voix de l'océan

Superbe histoire pour enfants, on y rencontre la mer impitoyable et belle ainsi que Bulle, un coquillage de milles couleurs que les hommes se disputent, se passent de main en main. On y rencontre des pirates, des jeunes damoiselles et un petit garçon sourd avec son chien. On y rencontre la folie des hommes et le corail de la terre. Bulle est un voyage touchant qui ouvre une fenêtre sur la vie tout en gardant sa poésie et son humour. A lire et à rêver.

Tuesday, December 2, 2014

René Fallet - L'amour baroque (seconde lecture)

Relecture de cette trilogie du whiskey que j'apprécie beaucoup. Dans l'ordre cette fois-ci. Le livre se décompose en trois parties et chacune à son propre ton, la découverte, le plaisir teinté déjà du goût du regret, le début de la fin avec un déchirement constant, l'incompréhension face aux gens qui refusent de vivre pour ne pas se sentir déchiré, pour ne pas perdre ce qu'ils n'ont pas et n'ont jamais eu. Et la chute, l'amertume, le fiel et la déception. On a donc droit à l'apogée et au puits sans fond à la suite. Un plaisir donc mais aussi une déchirure.

Citations:
"Le bonheur est de savoir que le bonheur n'existe pas"
"Elle était sincère, avec lui, avec moi, avec tout le monde, sauf avec elle, quoi!"
"Le plus vieux est celui qui meurt demain"
"C'est trop facile de ne pas aimer, à la portée de tout le monde, trop commode"
"J'avais sur lui l'avantage appréciable d'avoir enterré mon père, ma mère et puis, à la queue leu leu, une à une mes illusions"
"Vous vous imaginez toutes que les mots vous engagent alors que rien ne se dégage plus vite que vous."
"Je reconnaissais dans ma glace la vieille terreur des hommes: tout, y compris souffrir, y compris détruire, plutôt que d'être dupe."
"L'inconvénient de ces amours "intelligentes" voire "intellectuelles" est que nul ne s'y laisse vivre, flotter sur l'eau, dorer au soleil. Une torture s'y apaise-t-elle qu'un supplice tout neuf la remplace aussitôt."
André Hardellet: "On ne fait pas l'amour, c'est lui qui nous fait"
"Mes déceptions déjà manquaient de tact"
"Les projets sont les rêves des simples d'esprit qui ne savent ou ne veulent pas rêver"
"Rencontrer un être et le qualifier d'exception ne prouve pas d'une affection débordante envers le genre humain"
"J'ai connu des filles, en général plus jeunes, qui s'empressaient de se déshabiller comme pour prendre un bain, vous privaient des mystères qu'elles vous jetaient sans façon aux yeux, vous volent le spectacle, et le plaisir de les surprendre avec lenteur. Avec celles-là, tout est concret, à consommer sur-le-champ."
"Il n'est pas de femmes inaccessibles sauf celles qu'on aime"
"Je dois pétrifier nos gestes d'alors en un Pompéi à deux places."
"J'aurais voulu être elle pour être aimé par moi."
"Je te fleurirai, Oh tombeau de mes illusions."
"Les amoureux sont toujours en avance, toujours, dussent-ils aller sur les genoux, le ventre, les béquilles."
"Les mots, les plus vieux, les plus simples étant les meilleurs aux livres. L'usure, de même que pour les meubles, leur donne tous les charmes."
"L'espoir ne fait pas vivre, soupirai-je, loin de là. Il assassine."
"Je la voulais aussi belle aussi grande dedans que dehors."
"Gloire aux femmes qui s'ennuient, gloire aux femmes qui souffrent, le vent de l'aventure les décoiffe et leur donne la chair de femme!"
Baudelaire "Faut-il qu'un homme soit tombé bien bas pour croire encore au bonheur."
"Ces autres me déplurent, qui avaient eu bon goût sans que je fusse là"
"Elle n'est pas offerte à tout le monde la faculté de saigner."
"Je venais d'ouvrir au chagrin, et le malheur entra."
"Spécialiste de la douleur, elle s'en ferait crever."
"Ces gens qui voient toujours la poutre du bonheur dans l'œil de leur voisin."

Friday, November 7, 2014

Lois McMaster Bujold - La Saga Vorkosigan Intégrale 3

Cetaganda
L'un de mes romans préféré de Miles Vorkosigan, on y retrouve notre hero oblige de se dépêtrer d'un piège diplomatique tout en étant en proie à des sentiments nouveaux pour lui. On mélange donc le stratège de genie avec les situations cocasses d'un jeune homme en proie à la seduction et qui doute de lui meme. On apprécie la lecture, simple certes mais pleine de petits plaisirs de découvertes d'une nouvelle situation où la creation est au centre de tout.


Ethan d'athos:
La situation de depart est intéressante, comme s'organiserait une planète uniquement constitutuée d'hommes, quels seraient leurs moeurs, leurs methodes de reproductions, etc... malheureusement le roman part ensuite sur une enquête assez simpliste qui manqué de piquant et dont les personnages n'ont pas de réelle profondeur. Décevant.
Le labyrinthe:
Petite nouvelle qui ressemble plus à une fan fiction. Elle permet seulement de justifier la connaissance de Miles sur un sujet spécifique. Il ne fait pas honneur au héro mais répond à l'archétype des auteurs féminins comme quoi n'importe quel monstre peut être aimé.
Les frontières de l'infini:
autre nouvelle plus intéressante bien que les nombreux concours de circonstances sont un peu factices. La fin est surprenante et le début nous plonge directement dans le cœur du sujet.
Frères d'armes/Un clône encombrant:
Histoire sympathique où Miles est à nouveau au cœur de l'action mais fait plus d'erreurs que d'habitude. Toujours quelques sauvetages trop parfaits mais l'apparition du clone est inattendue et Miles reste attachant. Lecture agréable même si un peu naïve.

Wednesday, October 22, 2014

Damien Jurado - Working Titles


You could mess up my life in a poem
Have me divorced by the time of the chorus
There's no need to change any sentence
When you always decide where I go next

Many nights you would hide from the audience
When they were not in tune with your progress
In the end you're a fool like the journalist
Who turns what you sing into business

You could use to be more like a hero
A darker shade of damage distortion
Wearing death like a cape or a costume
Cut your ties and leave town when you want to

Killing time 'til I pass through the chamber
Or the room you keep my replacement
So fed up, still you're starving on paper
You're no him, but he's you, only better

Leave me an exit to damage
I could use a ledge to jump off of
I wasn't lying when I said this was over
I have questions that lead to more questions

Running time that will cut off my fingers
You wrote about me on every new record
And I'll show up in a title of your song
I only hope somebody requests it

What's it like for you in Washington
I've only seen photos of Washington
I'll never know

Leave me Manhattan, I want the evergreens
Write me a song I can sing in my sleep
As sure as the rain that will fall where you stand
I want you and the skyline
These are my demands

What's it like for you in Washington
I've only seen photos of Washington
I'll never know, know

Tuesday, October 21, 2014

Townes Van Zandt - None but the rain


We had our day but now it's over
We had our song but now it's sung
We had our stroll through summers clover
But summer's gone now, our walkin's done

So tell me gently who be your lover
Who be your lover after I'm gone
Will it be the moon that hears your sighin'
Will it be the willow that hears your lonesome song

Will it be the rain that clings to your bosom
Will it be the sunshine that dries your golden hair
Will it be the wind that warns of my returning
Will a rose be in your arms when I find you waitin' there

None but the rain should cling to my bosom
None but the moon should hear my lonesome sigh
None but the wind should warn of your returning
Will it be the wind that warns of my returning
Will a rose be in your arms when I find you waitin' there

None but the rain should cling to my bosom
None but the moon should hear my lonesome sigh
None but the wind should warn of your returning
Fare thee well, my love, good-bye

Monday, October 20, 2014

Thursday, October 16, 2014

Edgar Alan Poe - La Chute de la Maison Usher


Petite nouvelle imprégnée d'une ambiance sombre. Un peu surannée dans le style et les événements s'enchaînent rapidement pour arriver au final qui fait encore son effet. Bref lecture rapide et agréable, il aurait juste fallu écouter Alan Parson's Project en même temps

Monday, October 13, 2014

Townes Van Zandt - Rake


I used to wake and run with the moon
I lived like a rake and a young man
I covered my lovers with flowers and wounds
my laughter the devil would frighten
The sun would come up and beat me back down
but every cruel day had its nightfall
I'd welcome the stars with wine and guitars
full of fire and forgetful

My body was sharp, the dark air clean
and outrage my joyful companion
whisperin' women how sweet they did seem
kneelin' for me to command them
And time was like water, but I was the sea
And I'd never noticed it passin'
except for the turnin' of night into day
and the turnin' of day into cursin'

You look at me now, and don't think I don't know
what all of your eyes are a sayin'
Does he want us to believe these ravings and lies
they're just tricks that his brains been a playin'?
A lover of women he can't hardly stand,
he trembles, he's bent and he's broken
I've fallen, it's true, but I say unto you
hold your tongues until after I've spoken

I was takin' my pride in the pleasures I'd known
I laughed and thought I'd be forgiven
but my laughter turned 'round, eyes blazing and
said "my friend, we're holdin' a wedding"
I buried my face but it spoke once again
It's the night to the day that we're a bindin'
and now the dark air is like fire on my skin
and even the moonlight is blinding

Thursday, October 9, 2014

R.J. Ellory - Vendetta

Un début de livre prenant et très prometteur où l'enquête est le personnage principal. On passe d'une personne à l'autre on ne se focalise que sur le cadavre, la violence du meurtre, les indices. Ensuite le livre deviant plus classique avec une histoire sur la mafia qui est certes intéressante et tiens en haleine mais qui peine à surprendre. Malgré tout une bonne lecture mais qui ne garde pas le côté sombre des premières pages (qui faisaient vraiment penser à du James Ellroy ). Un peu convenu sur la fin mais on apprécie le côté humain de personnages que l'on voudrait inhumains.

"Un jour, il se réveillerait et il découvrirait qu'il aurait beau se frotter les yeux et s'asperger le visage d'eau froide, le monde lui apparaîtrait comme à travers un film gris. Les couleurs seraient plus ternes, moins lumineuses; chaque son le mettrait sur le qui-vive; rencontrer des gens deviendrait un jeu de devinettes quant à leurs motifs et leurs intentions, et il devrait se demander s'il était prêt à risquer sa vie..."
"Le plus triste dans sa mort était sa vie"

Monday, September 22, 2014

Lois McMaster Bujold - La Saga Vorkosigan Intégrale Volume 2

L'apprenti Guerrier
Miles Vorkosigan est un héro atypique. Diminué physiquement il utilise son intelligence et les (nombreux) coups du sort pour s'en sortir. L'aventure lui ouvre ses bras et il se retrouve en position improbable mais délicieuse à découvrir. Les retournements de situation sont nombreux et si le livre n'a pas grand prétention, Miles Vorkosigan reste un personnage clé de la SF.
Les montagnes du Deuil
Episode anecdotique qui permet de découvrir les moeurs de la planète mère de Miles. Une enquête classique et simpliste qui permet d'étoffer le personnage sans pour autant au augmenter la profondeur. Largement dispensable.
La stratégie Vor On suit les péripéties de Miles avec encore plus de retournements de situation improbables. Ce n'est pas tant l'histoire qui pèche mais les nombreux raccourcis qui sont un peu simplistes. Malgré tout on prend plaisir à suivre les différents événements et on se demande quel coup magistral le héro va sortir de sa manche. Agréable lecture sans grande prétention.

Tuesday, September 16, 2014

Selma Lagerlöf - Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède

Livre didactique pour enfants. Un voyage à travers toute la Suède rempli d'histoire et de détails géographiques. On découvre beaucoup de choses sur la diversité des paysages Suédois, sur la manière de vivre des gens au début du siècle dernier et sur quelques légendes du cru. A part cela l'histoire en elle même tiendrait probablement sur peu de page et n'est pas l'intérêt premier du livre.

Thursday, September 11, 2014

Dan Abnett - Les Fantômes de Gaunt - Premier et unique

Livre sans prétention dans l'univers de Warhammer 40k. L'intrigue est sur des rails et les personnages manquent de profondeur, malgré tout la violence ambiante, le côté épique des batailles et le manque de considération pour la vie des personnages secondaires en fait une lecture agréable.

Friday, August 29, 2014

Georges Simenon - Mr Gallet, décédé

Une enquête classique mais qui éveille la curiosité, la plupart des protagonistes sont antipathiques mais la présence de l'assassin qui rode ajoute au récit. Cependant le tout manque un peu de crédibilité et c'est pour l'instant le Maigret le moins intéressant que j'ai pu lire. Certes on a une vision caricaturale de la petite bourgeoisie mais elle n'est pas assez présente pour nous plonger dans une atmosphère comme le fait Simenon d'habitude.

Friday, August 22, 2014

Georges Simenon - Le Chien Jaune

Surprenant, les événements s'enchaînent plus vite que l'enquête, plus vite que la police. Pas le temps d'analyser ce qui se passe. Les personnages sont antipathiques tous autant qu'ils sont mais qui est coupable. Encore une fois Simenon est très bon, le seul reproche qu'on peut lui faire c'est qu'au final on aurait difficilement pu deviner l'intrigue.

Wednesday, August 20, 2014

Jacques Bertin - Quai des Chartrons


lyrics translated here

Georges Simenon - Au rendez-vous des Terre-Neuvas

Excellente histoire policière, atypique, qui plonge dans l'intimité des protagonistes pour tenter d'en retirer la vérité. Maigret est un homme qui observe et à chaque livre nous fait découvrir un monde fermé et crédible. Au rendez-vous des Terre-Neuvas n'est pas construit comme un roman policier habituel, il n'y a pas d'action c'est presque un huis clos à extérieur. Très bien écrit, prenant et réaliste je trouve en Simenon l'un des meilleurs écrivain policier du siècle dernier.

Monday, August 11, 2014

Georges Simenon - Pietr le letton

Un très très bon polar. On retrouve l'atmosphère du vieux Paris, de la mer. Un Maigret toujours sur le fil. L'utilisation de techniques qu'on ne retrouve plus dans les policiers modernes. Bref une lecture très agréable qui nous mène du début à la fin sans qu'on ne devine grand chose. Très très agréable à lire et à découvrir.

Friday, August 1, 2014

Georges Simenon - Le Charretier de "La Providence"

Je me plonge à la découverte de G. Simenon. Une atmosphère du cru, une enquête centrée sur l'observation et les gens. Leurs relations, quelques dialogues pour jeter quelques couleurs sur un monde terne et monotone, celui des éclusiers. On plonge avec l'inspecteur Maigret dans cette atmosphère. L'atmosphère est ce qui fait la clé de ce roman car l'intrigue même si elle n'est pas simpliste est quand même fort dévoilée rien que par le titre. Impatient d'avaler un autre roman de Simenon cependant et de revivre un autre temps.

Friday, July 11, 2014

Jean-François Füeg - Jozef Bielik n'est pas un héros

Petit livre écrit par le petit fils de Jozef Bielik. Ecrit de manière concise, le livre permet de découvrir le mélange entre les archives et les souvenirs qui concernent Jozef Bielik, cet étranger arrivé en Belgique pour travailler dans les mines, parfois turbulent qui ne peut s'empêcher d'aider la résistance pendant la guerre. De manière somme toute un peu naïve et insouciante car en effet à l'époque la plupart des gens continuaient à vivre leur vie. Le livre est très court et met l'accent sur l'importance des archives. Il est aussi intéressant d'apprendre à quel point l'état belge était réticent ensuite à reconnaître les résistances étrangers, surtout s'ils avait un quelconque lien avec les mouvements de résistance communistes (nombres d'entre eux ont été expulsés après la guerre). Bref une fenêtre entre ouverte sur le passé d'un homme.

Thursday, July 3, 2014

Lois McMaster Bujold - La Saga Vorkosigan - Intégrale 1

L'intégrale volume 1 reprends 3 livres de la saga. 1) Chute libre (Opération Cay): quelle déception que cette histoire, moi qui avait de souvenirs (certes pas tout jeunes) glorieux de la saga Vorkosigan on est ici face à un roman sf basique, nunuche, simpliste et inintéressant. Alors certes à part le monde, le roman n'a rien à voir avec les Vorkosigans mais ça n'excuse pas tout. Le roman commence sur un prémisse intéressant, un ête intégre arrive pour enseigner à des quaddies (êtres créés génétiquement avec quatres bras et sans jambes pour mieux travailler en apesanteur) et ceux ci évidemment se libérent (ou tentent) du joug qui leur est imposé vu qu'ils ne sont traités que comme une expérience. Mais au final on a droit qu'à une dichotomie simpliste et un livre qui ne décolle jamais.

2) L'honneur de Cordelia : Beaucoup plus intéressant, même si toujours un peu naîf on rencontre Vorkosigan (père) pour la première fois, malgré une histoire cousue de fil blanc on a quand même ce côté exploration et d'honneur face à ceux qui n'en ont pas qui caractérise la série. Beaucoup plus agréable à lire et malgré quelques passages très bateaux (prévisibiles et gentillets) on a quand même droit à une entrée en matière plus charnue que le premier livre et on se plonge enfin dans un univers un peu plus space opéra que sf de base. De plus la fin offre une vision très humaine des choses.

3) Barrayar: On continue l'histoire du second livre mais ce sont après tout des choses plus mondaines et classiques qui se déroulent. Un peu lent, beaucoup de préoccupations féminines et un manque général de subtilité. Malgré le manque d'intérêt réel de l'histoire, Bujold est l'une des rares auteurs de sci-fi a proposer ainsi une vue féminine du monde, tout en gardant cet aspect de force qui émane des caractères. Je ne dirais pas que j'ai apprécié le livre mais la lecture est simple et agréable.

Au final ce premier tôme a quand même des relents de littérature pour ados malgré ses qualités.

"Les gens bien regardent la douleur en face. Mais les grandes âmes l'embrassent"
"Tu aurais du tomber amoureuse d'un homme heureux, si c'était le bonheur que tu cherchais. Mais non, il a fallu que tu te laisses piéger par la prodigieuse beauté de la souffrance..."

Thursday, June 26, 2014

Waterloo: L'ultime bataille


Documentaire belge sur la bataille de Waterloo. L'image est de qualité et le travail effectué intéressant. L'optique de suivre des lettres de soldats est intéressante. En revanche le film perds de crédibilité en raison du manque de moyens et de figurants. Prendre la reconstitution de la bataille comme point de départ est aussi une erreur car si elle est sympathique elle manque elle aussi de figurants. Il aurait fallu prendre de vrais soldats, les faire suivre l'entrainement d'époque et faire plus attention au détail des uniformes pour que ce soit parfait, pourquoi en effet interviewé un figurant pour qu'il nous dise qu'on ne voit pas à 10m? N'est-ce-pas justement le rôle d'un film/de la caméra de nous plonger dans cette atmosphère. Le sang est rajouté ensuite mais vu les moyens la violence est retranscrite au mieux (quelques redites d'images cependant) et la scène d'amputation fait grincer des dents. L'utilisation d'image d'un film plus anciens est intelligente car elle sauve le film de la médiocrité, elles sont assez impressionantes d'ailleurs si on pouvait refaire un film avec autant de figurants. L'acteur qui incarne Napoléon n'est pas crédible du tout dans le rôle, il aurait mieux vallu faire un jeu d'ombre pour un homme au regard bleu d'acier qui marquait les hommes. Bref intéressant mais fort moderne dans le traitement et généraliste.

Saturday, June 7, 2014

True Detective


It's been a while I have seen the serie already but it sticks to me. Matthew Mcconaughey is simply amazing, stunning in his darkness. The writing is delicious and even though the ending may disappoint the serie is simply the best thing I have seen on TV for a while (well season 2 Sherlock I guess). It has everything that makes a good HBO serie (attention to detail is key) but it also takes you on a journey accross the southern states. One serie you can't miss.

Tuesday, June 3, 2014

Townes Van Zandt - Like a summer thursday


Her face was crystal
fair and fine
her breath was morning
her lips were wine
her eyes were laughter
her touch divine
her face was crystal
and she was mine

If only she
could feel my pain
but feelin' is a burden
she can't sustain
so like a summer thursday
I cry for rain
to come and turn
the ground to green again

If only she
could hear my songs
'bout the empty difference
'tween the rights and wrongs
then I know that I
could stand alone
as well as they
now that she's gone

Her face was crystal
fair and fine
her breath was morning
her lips were wine
her eyes were laughter
her touch divine
her face was crystal
and she was mine

Saturday, May 31, 2014

Damien Jurado - Trials


'm broke at the seams and falling apart. You wanna hang on so I'm letting you go. You can come back when you make up your mind. Please give him a call, I want you to see that love isn't real and your heart doesn't bleed. You can come back when they let you down. All cards are out, I'll follow your lead. I'm all relieved and I'm stuck in a sigh. You can come back and give us a try.

Stuck in the herd, falling back, hoping you don't last.

Shadows of teeth and caskets are used. A beddow is made, straighten your spine and you can come back whenever you lose. High on your words you try to inhale.
I'm calling it blood in every verse and you can come back whenever you fail. Tied to your waist, I'm a ship on a chain. I'll make them think that the death was rehearsed. You can come back when it's your turn.

Stuck in the herd, falling back, hoping you don't last.

All cards are out, I'll follow your lead. I'm all relieved and I'm stuck in a sigh. You can come back and give us a try. Tied to your waist, I'm a ship on a chain. I'll make them think that the death was rehearsed. You can come back, baby it's your turn.

Stuck in the herd, falling back, hoping you don't last.

Friday, May 23, 2014

Eugène Sue - Atar-Gull

Eugène Sue a écrit un roman d'aventures maritimes en trois parties, chacune basée autour d'un personnage principal mais toutes reprenant celui d'Atar-Gull cet esclave "exceptionnel". On a donc deux parties en pleine mer et l'on sent l'expérience de l'auteur en la matière. J'ai vraiment apprécié les détails maritimes, certaines tournures sont un peu alambiquées car Sue couvre ses arrières et prends clairement ses distances de ce que disent ses personnages pour éviter toute éventuelle poursuite (le livre ayant été écrit en 1831). La troisième partie n'est qu'une longue conclusion.

Je ne sais trop que penser de cette lecture, certes j'ai voyagé dans un monde qui n'existe plus et qui est crédible mais tout est écrit un peu trop naïvement. L'histoire n'a au final pas d'importance, les personnages eux en ont. Le point intéressant soulevé par le roman vient surtout du pirate sanguinaire qui la nuit sous les effets de l'opium rêve d'un monde où tout est beau et lui se retrouve dans le rôle du héro qui fait des cauchemards (la réalité). Et l'on se demande au final qu'en est-il d'un homme qui cauchemarde sa vie, rêve sa bonté et au final passe plus de temps à voir des choses fantastiques en rêve que n'importe quel autre homme normal. Que devient un homme qui est bon la nuit et horrible le jour si sa perception de la réalité est inversée. Un être exceptionnel comme dit Sue (sans être bon pour autant).

"...ce vieux Grec...prophétisant l'avenir de cette nation, qui fut toujours un moyen ou un prétexte dans les mains des puissances européennes."
"Hélas ! Chaque heure dans la société ouvre un tombeau et fait couler une larme." (Chateaubriand)
"Les oiseaux les plus doux ne nichent qu'avec une compagne, l'aigle prend seul son essor, la mouette et les corbeaux se réunissent en troupes sur les cadavres comme font les mortels." (Byron. "Don Juan")
"Rien n'est vrai, rien n'est faux. Tout est songe et mensonge." (De Lamartine "Harmonies")

Wednesday, May 14, 2014

Jean-François Parot - L'homme au ventre de plomb

Voici une autre enquête de Nicolas le Floch, jeune inspecteur prometteur à Paris durant le règne de Louis XV. Le contexte historique est très plaisant, l'écriture légère et agréable (malgré quelques coquilles et répétitions ici et là), l'auteur connaît bien son sujet. Malgré tout je suis un peu déçu par cette enquête qui use un peu trop des coups du sort et manque parfois de profondeur. De plus, avec un titre si tapageur on se serait attendu à ce que le livre utilise plus ce fait extraordinaire ou en fasse une partie plus centrale de l'intrigue. L'utilisation de certains gadgets rendent aussi parfois les personnages un peu ridicules mais au final on apprécie de se plonger dans les effluves de l'époque. Mention spéciale aux mets si bien décrits qui donnent l'eau à la bouche. Bref si, malgré une enquête en demi teinte, je compte bien suivre d'autres aventures de Mr Le Floch, ne fut-ce que pour le bon dans le passé.

"Le devoir des juges est de rendre la justice; leur métier, de la différer. Quelques-uns savent leur devoir et font leur métier!"

Tuesday, April 29, 2014

Pierre Magnan - L'aube insolite

Magnan nous amène dans les montagnes pendant la guerre. Une préface si longue qu'on croit le livre commencé, un rappel à sa vie vécue, des évènements réels que l'on sent tout au long du livre. Fortement ancré dans la réalité du quotidien, des gens. On respire la nature, la montagne et on plonge dans cette tranquillité de petit village. La guerre si loin et si proche à la fois, la résistance parce qu'on est homme après tout, l'amour irraisonnable et naufrageur. Bref tout est réuni pour faire boire les pages au lecteur. Un livre touchant, profond et simple. Un livre de vie, d'espoir où la religion côtoie la raison. On sent l'humour de Magnan poindre timidement même s'il n'a pas encore la maturité des futurs livres et si parfois on se perds dans tout ces noms de villageois on a une profonde affection pour eux. Bref un régal de simplicité et de calme.

Saturday, April 26, 2014

Jacques Bertin - Matin


Paroles non officielles
Translated to English here
Matin où vont des jeunes filles en retard
Filets levés, filets séchant des amoureuses
Matin, naissent dans le secret les cuivres forts dessous les formes et jusqu’au fruit le soir du jour saignant
Matin, la cigarette blanche et fine dans les doigts la vie redonnée
Redonnée
Matin, sur le dos de la main posée, la mandarine et toutes choses que je crois
Matin, la résurgence des paroles souterraines, une douleur sereine et le rachat
De toutes les paroles par la pierre

Tuesday, April 8, 2014

René Frégni - Sous la ville rouge

Un concentré de rage, de révolte, de passion et de solitude en un seul personnage qui déambule dans le quotidien de Marseille. Puissant et anecdotique à la fois, cette rage d'écrire fascine. Le livre est court mais prenant, touchant. Frégni offre la fluidité des mots dans un monde intime. On aimerait en avoir plus.

"Quand tu t'appelles Patrick que t'as l'accent ch'ti et que tu prends quinze ans c'est que tu ne tournes pas rond."

Thursday, April 3, 2014

René Frégni - La Fiancée des corbeaux

Un petit livre sous forme de journal qui pourrait être totalement anecdotique mais touche en fait tellement de sujets. On apprends, on voyage, on respire. La plume de Frégni est légère, presque sournoise comme elle vous mène d'un chemin à un autre. Que l'auteur parle du temps ou de ses lectures on voyage. Qu'il parle de son voyeurisme rêveur ou de la relation avec sa fille on sourit à ses propres envies, ses propres tares et manque. C'est un livre humain, de l'instant qui dure. Et somme toute un livre qui contemple, j'aimerais moi aussi m'assoir à une terrasse de café différente chaque jour. Douce lecture.

"Il y a cent ans que je fais le marin sauvage sur tous les chemins. Il n'y a plus rien dans les hameaux et dans les plaines."
"Plus qu'aux autres, on se ment à soi-même. Papa lui mentait au monde entier, il lui faisait des promesses."

Thursday, March 27, 2014

Ian C. Esslemont - Return of the Crimson Guard

Same world as Erikson's, the Malazan empire/world. Esslemont proves with this book that he can keep up with his friend/co-author. In a way he is even better at writing, it's more fluid, better structured, more agreable a read but the counterpart is that it's slightly less deep, complicated and thus surprising.

Here as well the deus ex machina are aplenty, a bit too much even, a bit too easy to solve some situations, oh I'm done with this character here instead of letting him go I'll teleport him at the other side of the world for that big battle here. No point really, the inability to let go is annoying. But the book is a good read, very enjoyable and aside of a few characters whose names are too much alike "coots, cowl, cools, etc..." you really get to like some characters (or dislike some others). However like Erikson's the characters tend to not change course during their adventures. They are Tools. But the malazan books have never been character centered, hero centered maybe but not characters.

I'm actually looking more forward to the next book by Esslemont than by Erikson right now, for some reason I still believe he can surprise the reader even if I don't think he'll be able to reach as deep emotionaly as Erikson already did. I also enjoyed the return to the more gritty warfare of the first books, some répétitions in the battles but overall quite a nice read.

"- I blame the drink, sir.
- You wouldn't have any of it left, would you?
- Used it to poison the enemy, sir
- And a sad waste it was too
- The bottle got a promotion out of it though, sir"

Tuesday, February 25, 2014

François Weyergans - La démence du boxeur

Partant sur un ton léger, Weyergans nous livre ici un hommage touchant au cinéma et au temps qui passe. Un livre agréable à lire dont on attends pas grand chose mais qui ouvre une fenêtre sur les souvenirs d'enfance vu de loin et sur la folie d'un retour aux sources. J'ai moins aimé les details des rapports entre le personnage principal et son fils qui sont un peu artificiels, trop aisés. Mais le livre reste une balade.

"Un rêve qu'on ne peut raconter à personne est comme une fleur qui ne s'ouvre pas"
"Enterrer quelqu'un...c'est le faire mourir une deuxième fois, c'est lui donner la mort qu'on trouve qu'il aurait dû avoir, une mort selon les règles, rassurante, irréprochable pas une mort bâclée comme elles le sont toutes avant que les rites ne viennent mettre un peu d'ordre dans leur débraillé"
"Je te souhaîte d'être chêne plutôt que hêtre"

Wednesday, February 12, 2014

Steven Erikson - Toll the hounds

As usual getting in an Erikson's book is hard for me, the first 300-400 pages I don't get what happens exactly or who is who. I recognise some characters of course just not all of them. Thank god the book is 1200 pages long so I still have time to enjoy it. I have to say that this one is one of my favorite. Not for the story which is maybe a bit less good and has many slow/useless moments (really the Trygalle guild and Gruntle's story is useless and most of Nimander's journey looks like a filler or a side quest in an rpg) but mostly for the characters who this time have much more substance. Not all of them still and most will keep their line of conduct but there are enough shaddy characters for things to be satisfying. Also the authour finally touches a bit more at the philosophy of life, the uselessness of things which is good in such an epic book with events that touches so many at the same time.
The least good however for me was the "lyrical" attempts, the moment when the author tries to address the reader ("let's leave them at that shall we") or provides a short overview of several persons in a short burst that looks artificial. There was no need to make it look like an eye flying over the city, it's not attached to any character and look very cheesy. On the other hand I won't complain about the Deus ex machina principle that is used and overused (smartly) by Erikson, it could as well be the central axis of the book, the gods meddling. But it's still maybe too manichean, even if everyone does things for himself and has an hidden agenda in the end you find two sides and one winner. Now the good thing is that we never know the cost to reach that point and that's was an enjoyable read.

"When it is all one can do to simply hold on, then to suffer is to weather a deluge no god can ease"

Sunday, February 9, 2014

Jacques Bertin - Je débarquais


Translated to English here.

Je débarquais d'un monde où l'envie fait le moine
J'avais au fond du coeur une rage d'aimer
Donc je me bâtissais des châteaux en espagne
pour une infante et un baiser.

Le lourd moi-même qui traînait dans mon bagage
S'est installé de force au fond de ta maison
et j'ai passé la mer et j'ai passé le gué
Et voici l'espagne gagnée.

J'ai eu mille baisers de l'infante sauvage
Dans un désert sans eau j'ai planté un verger
Il coule une rivière aujourd'hui sous tes lèvres
La source d'eau et tes rosiers.

Je me suis bien battu contre la nuit glaciale
J'ai fécondé le sable où tu étais couché
J'enfonçais mon couteau, je fouillais dans ta plaie
Et tu saignais j'étais sauvé.

Mais nous voilà ce soir, silencieux face à face
Me voilà devant toi, loin de toi, fatigué
Comme nos yeux sont secs nos lèvres sans baisers.
Amants nous sommes, séparés.

Le charme est donc rompu, la fée redevient femme
Je me suis donc trompé si l'on touche la fée
L'enchantement s'en va, je retrouve la fée
épaisse hélas, et séparé.

Je repart sur ta route encore à ta rencontre
patiemment longuement comme on tresse un panier
Comme la pluie ravive un jardin oublié
Comme la pluie je viens je t'aime

Sunday, January 19, 2014

William Faulkner - L'arbre aux souhaits

Un petit livre pour enfants (d'il y a presque un siècle) qui reste agréable à lire malgré quelques références à des croyances ou des habitudes sommes toutes perdues (et heureusement pour certaines d'entre elles) reste un récit enfantin comme un rêve et qui fait voyager le lecteur pour un court moment. Sans prétention mais imprègné d'une époque révolue.

Friday, January 10, 2014

Dashiell Hammett - Le faucon de Malte

Le film est un classique (parfois un peu surévalué) et le livre source offre presque la même expérience. Très visuelle, très concis, l'histoire était évidemment sans surprise pour qui a vu le film. Tout tourne autour du personnage principal, Sam Spade. C'est l'homme fort, différent, dur et débrouillard. Bref c'est lui qui fait toute la saveur du livre, les personnages secondaires ne sont que des pièges pour lui. Dur de juger le livre après avoir vu le film, ils sont tellement proches. Une lecture agréable qui manque un peu d'atmosphère cependant.