Friday, November 8, 2013

Franz Weyergans - Mon amour dans l'île

Un livre emprunté par erreur (plutôt par hasard car il n'y a pas d'erreurs dans ces cas là) De taille modeste je me suis donc lancé dans l'aventure. L'auteur rencontre un ami qui s'isole et lui demande à peu près ce qu'est le bonheur. L'auteur rentre chez lui et écrit ce livre dans les mois qui suivent, au final sur les choses simples et son amour qui lui ont permis d'avoir un ilot de bonheur qu'ils ont sû préserver. C'est la première fois que je lis sur le bonheur sans que ce soit (trop) grandiloquent, trop gnangan. On est vraiment ici dans la réalisation du quotidien, des silences, des choses de la vie qui solidifient l'amour. Si l'auteur s'égare parfois (rarement) dans des clichés on reste quand même dans quelque chose de vrai, de pur, bref plutôt un journal où l'homme déclare son amour renouvelé à sa femme. Une lecture donc très agréable, limite enchanteresse et qui peut rendre un peu jaloux de cette maison (peu importe laquelle) où l'île vagabonde, où les gestes paisibles et les silences rendent la vie plus forte. "On choisit d'aimer et on paie le prix de l'amour" et ce fut clairement pour l'auteur un prix ardemment payé et un amour vécu. Ravi.
Citation:

"Mais nous avons passé l'âge où les injures fortifient l'amitié"
"Toutes les troisièmes personnes existent par toi"
"Toujours tu es en moi que je te parle ou que j'écoute. C'est sans doute pourquoi je te parle si peu de toi"
"Elle ne sait pas dire. Mais, ne disant pas, elle fait naître en moi les paroles tues, car elle sait la science des gestes, la science des silences, la science des divinations secrètes qui font que ses pensées suscitent mes pensées dans un langage intraduisible."
"Ton silence résonne de notre espérance"
"Je suis heureux d'être compris jusque dans mon incompréhension"
"On choisit d'aimer et on paie le prix de l'amour."

Monday, November 4, 2013

Edith Wharton - Les New Yorkaises

Titre original: "Twilight Sleep"
Une traduction bien faite qui empêche le texte d'être archaïque rend le livre assez facile à lire mais le tout manque de substance. Il faut dire que le sujet est particulier, une famille riche et en vue à New York au début du 20ème. Les préoccupations principalement de scandale et de paraître...avec bien sûr un drame en approche. Aucune surprise, les sentiments eux-mêmes semblent être convenus, sans surprise. Les gens savent qu'ils s'aiment s'en en parler, tout est clair, transparent. Une petite touche sur la condition de la femme mais à vrai dire, tout est vain. Cela reste agréable à lire mais on en retient pas grand chose si ce n'est la foultitude de détail sur comment ces gens riches se créent leur importance et leurs problèmes à défaut d'en avoir des réels.