Friday, May 28, 2010

Joan Armatrading - Dark Truths


I've told some dark truths
And I can't keep on lying
'Cause one day I'll find
I'm not your hero

It's so nice
That someone thinks you're special
Treat them right
That trust in you is precious
All the same, we make mistakes

I've used up a few lives
Now I'm afraid of dying
'Cause one day I'll find
You're not forgiving

It's so nice
There's someone to rely on
Treat them right
That trust in you is precious
All the same
All the same
We make mistakes
And I've used up a few lives
Oh...

Thursday, May 27, 2010

Alice au pays des merveilles

J'ai donc pu voir dernièrement et le film de Tim Burton et lire le livre (en français) de Lewis Carroll. Et ni l'un ni l'autre ne m'ont convaincu malgré leurs qualités.

Pour le film d'abord on est là en face d'une production très lisse où même Johnny Depp n'est pas intéressant car on ne le laisse pas exister (et son texte est assez plat), l'image est belle mais correspond à ce qu'on attends. C'est gentil et on sent parfois poindre une touche de poésie qui malheureusement n'éclot pas.

Pour le livre il y'a certes la traduction qui empêche de pleinement profiter de l'oeuvre, reste que malgré la grande imagination et l'humour facétieux de l'auteur on est quand même face à une histoire construite pour quelqu'un d'autre. Déjà le fait de ne pas être familier avec les comptines, poèmes et chansons de l'oeuvre empêchent de s'y empreigner vraiment, après l'écrit est intelligent et riche mais terriblement cours et expédié. J'ai tendance à considérer le récit comme une transposition d'histoires (ce qu'il semble être) orales et non comme un récit littéraire. Après qu'il ait marqué son temps, qu'il y'ai ou non un sens caché, soit. Sur cette première lecture je m'en suis passé et j'ai tendance à regretter qu'il n'y ai pas plus.

Friday, May 21, 2010

Jacques Bertin - Je suis celui qui court


Celle-ci restera la plus intime, la plus personnelle, une merveille.

Translated to English here

Je suis celui qui court auprès de toi lorsque tu glisses dans les herbes
Tu le sens mais ne le vois pas, tu fuis tu l'entends respirer
Et les branches des arbres sont les oreilles des journées
Quand l'eau te couvre de baisers

Quand tu viens dans la terre humide et chaude ta tendresse
Je suis celui qui vient avec sa main pour te sècher
Et tu baisses ta tête, son épaule est un panier

Je suis celui qui te connait quand tu fuis jusqu'au bout du monde
Et tu reviens toujours chez lui il ne sait pas que tu es là
Et tu es derrière l'armoire tu le vois tu es dans l'ombre
Et il respire lourdement il ne sait pas que tu es là
Or sais-tu s'il est là quand tu te caches et tu le guettes
Il est sorti et la porte sur le jardin n'a pas grincé
Son corps est penché sur la table, il est malade de papiers

Il est malade de soleil, il est sous le midi des mondes
Il est comme traînant au sol, la tige de l'été cassée
La sève coule et il entends comme un bourdonnement de nombre
Il est taché de vin dans des débris de table renversée
Il est en deça de son corps et dans la nappe déchirée
Il est à genoux sur la terre il a tout ses doigts écrasés
Et les ruades du soleil lui ont fait éclaté le ventre
Fou de douleur il griffe, hurle et là transpercé
Il est comme le vent dans les marais qui va crever
et qui a des filets de sang et qui se cache et qui se berce
Qui se cherche et qui s'ignore et se sépare et se connait

Oh mon amour qui peut dire qu'il se connait nous sommes
Toute choses qui se cherche et qui s'ignore et se connait
Et nul n'aura prise sur nous sur notre amour sur l'inquiétude
Nous sommes comme l'air et le vent, la chair à la chair liée
Qui n'est jamais son corps vraiment, toujours avant, toujours peut-être
Tout deux toujours ensemble et ne jamais jamais nous rencontrer
Dans l'eau notre jeunesse lisse à la surface viens poser
Un souffle qui est notre amour et nous ne parlerons jamais.

Thursday, May 20, 2010

Serge Reggiani - Ce soir, mon amour


Translated to English here.

Ce soir, mon amour, je ne t'aime plus
Tu es plus loin que la distance qui nous sépare
et d'autant plus absente que tu n'es nulle part.
Plus étrangère que la première venue

Ce soir, mon amour, je ne te cherche plus
parmi mes souvenirs au fonds de ma mémoire
Je ne t'attends plus sur le quai d'aucune gare
Je me souviens à peine t'y avoir attendu.

Je sais que nous buvions du vin après l'amour
Que la nuit commençait quand se levait le jour
Comme un torrent d'ébène, tes cheveux sur ton cou
Et ton regard meurtri quand tu fais les yeux doux

Ce soir, mon amour, je ne te trompe plus
avec cette fille qui dort à mes côtés
J'étais seul, je lui ai demandé de rester
Je suis seul très souvent et je m'y habitue

Ce soir mon amour, tu ne me manques plus
Tu ne me manques pas, il me manque d'aimer
De ne plus être inutile, inanimé
De n'avoir rien à perdre et d'avoir tout perdu

Je connais ta folie, je connais ta pudeur
Je sais qu'on se ressemble comme frère et soeur
Je connais ton odeur, je connais ton parfum
Je te connais par coeur et je ne sais plus rien

De toi, mon amour, que je n'aime plus
Sans arriver à me sentir enfin libre
Pareil à un danseur qui perdrait l'équilibre
Comme un prince en disgrâce, comme un ange déchu.

Friday, May 14, 2010

Jean-Baptiste Clément - Le Temps des Cerises


Translated to English here.

Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au coeur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur

Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreille...
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang...
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant !

Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Évitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour...
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour !

J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au coeur
Une plaie ouverte !
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne pourra jamais calmer ma douleur...
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au coeur !

Thursday, May 6, 2010

Pierre Magnan - La Folie Forcalquier


C'est ici un livre qui sent bon, qui respire la fraîcheur et la provence. Que dire de plus? C'est plus un moment presque intime dans une époque, un lieu bien à lui. L'histoire est simple (mais pas simpliste et c'est seulement dans les dernières pages que l'on comprends la trame mais au final celle-ci importe peu je pense car c'est surtout une histoire d'hommes, de femmes, de senteurs). Bredannes est un homme qui ne veut pas aimer (il aime déjà son pays, sa vie, ses femmes) mais tout le monde autour aime, parfois à outrance. Un mode de vie passé je pense mais tellement vivant. Bref beaucoup de plaisir à lire ce livre et on apprécie la plume de l'auteur.

Sunday, May 2, 2010

David Zindell - Le Cycle d'EA V - Le Jade Noir


Zindell a tendance à me frustrer. Son écriture est intelligente, complète. L'écriture à la première personne est assez rare en fantasy pour être appréciée et induit donc une promiscuité avec le héro. On perds probablement de sa poésie à la traduction mais la lecture est agréable et pourtant...pourtant!
Déjà l'histoire n'est pas originale, elle est complète, elle coule comme une rivière, les choses suivent leur cours presque inéluctables mais on retrouve ici la lutte encore et toujours contre le mal, le voyage initiatique, le groupe d'aventuriers etc...Bref ce n'est pas au niveau du scénario qu'il faut chercher, il est bien construit et aurait probablement fait très bon effet il y'a 15 ans, plus maintenant. Mais ce n'est pas ce qui me fâche vraiment (pas que je sois fâcher mais voilà il manque quelque chose), l'auteur nous plonge dans un personnage qui n'est au final pas très intéressant. L'homme est emprunt de doutes, louables mais c'est un héro, qui aime la vie, qui aime ses proches, qui croit en la bonté etc...ce qui au final n'en fait pas quelqu'un de très humain et ça ça m'embête. J'aime lors de mes lectures découvrir sur les personnages, découvrir sur l'humain et pourquoi pas sur moi même (ce à quoi R. Scott Bakker excelle) ou en tout cas sentir qu'il y'a une histoire à l'ombre qui habite l'homme, apprendre à aimer sa teinte de gris très personnelle. Rien de celà ici car même les zones d'ombres du héros ne le sont pas de son caractère. Bref malheureusement j'ai l'impression de voir évoluer des pantins dans une histoire qui peine déjà à convaincre. Reste que c'est bien écrit certes mais à force je dois m'accrocher pour continuer la saga.
Bref je ne déconseillerai pas la lecture, certes non, dans du classique c'est probablement très bien mais voilà ce n'est pas assez accessibles pour les gens qui aiment la fantasy de base, ce n'est pas assez épique pour de la high fantasy et c'est bien trop éloigné de la dark fantasy qui est en plein boom. C'est donc un livre à part ou arrivé trop tard. Il a cependant une très bonne notte sur elbakin.net et je me doute qu'ils l'ont lu en anglais, peut-être alors le livre se révelle-t-il plus lumineux? Ou peut-être est-ce moi qui ne suis pas réceptif à sa lumière. Bref une légère déception quand même.

Jacques Bertin - Ballade


Une chanson que j'associe toujours au livre "La Folie Forcalquier" de Pierre Magnan
Translated to English here.

Ce n'est qu'un détail, un détail
La lune est en haut de l'étang
Je n'ai qu'une vie très banale
Au bout de tout rien ne m'attends
Au bout de tout rien ne m'attends

Tour à tour j'écoute la nuit
J'écoute se perdre le vent
Une girouette qui crie
Au bout de tout rien ne m'attends
Au bout de tout rien ne m'attends

Craque, glousse, fume la nuit
Le temps passera, j'ai le temps
Branche à branche monte l'oublie
Au bout de tout rien ne m'attends
Au bout de tout rien ne m'attends

Solitaire et froide compagne
La Lune est en haut de l'étang
Je n'ai qu'une vie très banale
Au bout de tout rien ne m'attends
Au bout de tout rien ne m'attends