Sunday, July 26, 2015

Louis Aragon - Les Beaux Quartiers

Deuxième volet du cycle "Le Monde réel", on retrouve certains noms, le destin de quelques familles. A nouveau autant une chronique d'un temps révolu qu'un roman. On découvre autant un petit village de province, bourgeoisie bien implantée qui ne comprends pas le monde du travail qu'un Paris bouleversée par les "Trois ans", cette loi qui devait préparer à la première guerre. Un Paris que déjà préfigure les années folles. Les personnages sont perdus, insouciants, sans chercher leur place ils sont guidés par leurs désirs, habité par un certain détachement de ce qui anime les autres. Un roman intéressant mais une lecture assez lourde, pesante.

"Il avait aimé en elle sa propre jeunesse perdue"
"Dans l'ombre, Thérèse détruisait à chaque geste une ignorance, et naissait un émerveillement."
Lors du récit d'un ancien désabusé, cette phrase qui tombe en rapport sur l'émancipation de la femme: "On n'en a pas tué assez, des femmes" comme si c'était là la cause d'un déséquilibre social.
"De ce lendemain pour lequel il esquintait sa jeunesse"
"Je me suis toujours représenté la vie comme ça, entre l'enfance et la vieillesse"
"Déjà je ne peux plus jouer avec la vie... mon histoire est tout de même bien écrite par cette longue suite de jours."
"Quand j'avais vingt ans, je n'étais pas sûr que tout ce que je faisais n'était pas une comédie."
"Les chansons de mon père, plus on y parlait de soleil, et plus elles faisaient sombre dans le cœur..."