Monday, December 6, 2010

Cormac McCarthy - De si jolis chevaux


De si jolis chevaux mais pas un si joli style. Soit. Il faut avouer que le tic de McCarthy qui consiste à ne pas (ou presque pas) utiliser de ponctuation, de ne pas délimiter les dialogues ou encore de dire qui parle demande un certain temps pour s'y adapter (un euphémisme). Mais il faut aussi reconnaître que cette même écriture pénible apporte à l'atmosphère du roman, un côté plus copain, plus dans l'instant.
L'histoire se déroule comme une mémoire parcellaire, s'attarde sur des points sans intérêt, survolant d'autres plus importants. On croirait presque l'auteur sous influence d'un substance ou l'autre parfois. L'histoire est cependant accrocheuse, elle se déroule doucement, inéluctablement, fatalement. Un fatalisme très présent dans le roman et surtout dans son personnage principal qui est plus fataliste que Jacques le Fataliste lui même. Ses réactions sont imprévisibles, non préméditées et il s'y tient et puis subit les conséquences de manière résignée. Pourtant on a envie de s'y attacher à ce personnage mais pour quoi? Parce qu'il a une droiture examplaire? Parce qu'il est l'enfant de dieu parfait qui traverse les épreuves (oui Dieu est aussi très présent même si les personnages ne sont pas spécialement croyants leur culture en est teintée).
Difficile de juger au final, le livre n'est pas mauvais loin de là mais il n'est pas non plus intéressant. Il a cependant un parfum de liberté, chèrement payée.

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