Friday, February 27, 2015

Noam Chomsky - Bains de sang

Un livre assez ennuyeux il faut le dire car surtout un plaidoyer contre la guerre du Vietnam, fort bien documenté cependant et ce que j’en retiens surtout c’est la manière dont le vocabulaire a été (et est) utilisé par les gouvernements occidentaux pour faire passer des massacres qu’ils considèrent constructifs (ainsi que des soutiens à des dictatures). Ainsi que le poids et le coût qu’ont les termes comme stabilité, pacification et contre insurrection. Aussi maintenant que tout cela fait partie du passé (pour ce qui est du Vietnam) et que la guerre froide a été gagnée par les américains on remarque à quel point les vainqueurs écrivent l’histoire et au final se remette rarement en question. Les massacres perpétrés par les troupes de Saigon, les mercenaires sud coréens et les américains dans ce pays l’ont presque été à une échelle d’industrie comme lors de l’Allemagne Nazie et pourtant il n’en reste rien dans la conscience populaire. On ressent donc une légère gène d’être de ce monde où tout cela est maintenant tellement ancré dans la société qu’il n’y a plus de retour en arrière, la peur de l’autre a mené à un monde d’exploitation et de non questionnement de la pensée générale parce qu'on se croit du côté du "bien".
Préface de R. A. Falk, extrait: "En troisième lieu, le rôle mondial de l'Amérique comme répondant en chef des entreprises de contre-insurrections dans le Tiers-monde, va bien au delà de la distorsion de l'information et inclut la participation active directe ou indirecte aux atrocités qui s'y trouvent perpétrées"
Vidéo en rapport avec le livre:



Friday, February 13, 2015

Raphaël Jerusalmy - La confrérie des chasseurs de livres

Un livre qui se passe au moyen âge, qui parle de livres et dont le personnage principal est François Villon avait tout pour me plaire et ce malgré une certaine spiritualité qui m'indiffère. Que les juifs soient au centre de tout ne me gène pas, bien qu'il y'a un certain côté militaire à vouloir éviter les imprévus et tout relier de cause à effet sans grippe dans la machine qu'est le récit. Non, mon plus grand problème c'est le vision de François Villon qui certes était espiègles, intelligent et pugnace mais à mon avis était aussi torturé, colérique et sensible. On ne retrouve pas grand chose du Villon poète dans le Villon du livre. Qui plus est l'auteur en écrivant à propos d'un poète (et même si je respecte qu'il n'ait pas tenté d'écrire un poème prétendument de Villon) est fortement tenté de donner des envolées lyriques à ses descriptions, ce qui fait qu'on subit de nombreux épithètes et superlatifs pour les paysages qui détonnent et ennuient. Je retiendrai l'idée que j'aime bien que Dieu est peut-être déjà mort et en tout cas ne survivra pas aux hommes, pas que je sois croyant mais l'image est belle. Pour le reste je dirais que c'est beaucoup d'effort pour trop d'apparences. Il manque au final au récit une part d'humanité, une part de douleur. Frustré par la lecture j'en suis alors moins indulgent surtout lorsqu'il s'agit de Villon.

Thursday, February 5, 2015

Léo Malet - L'ombre du grand mur

Un livre court mais qui arrive à transporter dans cette atmosphère des vieux films de gangsters. Vraiment prenant et avec tous les ingrédients, une enquête pas très fouillée mais qui a un certain panache et qu'on aurait souhaité plus longue. Positivement surpris.

Thursday, January 29, 2015

Yann Queffelec - Les noces barbares

Au premier abord c’est un livre intéressant, la société d’après-guerre est bien retranscrite, la mentalité villageoise, l’esprit d’un enfant maltraité nous parle. Mais au final en voulant faire une histoire cyclique, une histoire avec une destinée, l’auteur ne surprends plus, on suit l’évolution du gamin et arrivé à la moitié du bouquin on lui trouve un côté répétitif qui ne partira plus. Les émotions sont limitées, les événements prévisibles, il n’y a plus rien qui sortira de l’ornière jusqu’au dénouement, tragique comme il se doit. Bref ce qui commence comme quelque chose d’ancré dans une réalité termine comme une histoire anecdotique. Décevant.


"Il y eut un mouchoir blanc tel un billet d'amour silencieux"
"Ils avaient tout avalé: ..., les milliers d'instants qu'il faut passer pour ne rien vivre et de pas qu'il faut sacrifier pour aller nulle part, ils allaient s'endormir ignorants du sommeil"

Tuesday, January 20, 2015

Louis Aragon - Aurélien

Un livre profond et pourtant détaché. Un livre sur les années folles, sur ceux qui reviennent de guerre et n'attendent plus rien de la vie jusqu'à ce qu'il y découvre quelqu'un qui les change. L'échec de cet entre deux guerre, la victoire creuse, la recherche de plaisirs inutiles qui n'apportent rien, les fêtes et les mouvements artistiques de l'époque qui s'affrontent. L'amour profond, marquant, impossible face à la réalité. Tant de choses à lire et à dire. Un livre qui n'est presque rien et parle de tout mais surtout de cette époque, de ce Paris.

"...fournissait à Aurelien l'occasion de se sentir au-dessus des autres, par la conscience qu'il avait de leur inconscience."

"Si on a regardé un homme jusqu'à ne plus voir en lui que ce qui le fait différent des autres, le particulier en lui, il est bouleversant de retrouver avec d'autant plus de force qu'on l'oubliait déjà, que l'essentiel en lui c'est ce qui ressemble aux autres."

"Il eut la réaction de l'homme de tous les hommes: ils croient tous, comme cela, que dans leurs bras il y a un charme"

"-Je vous ai écrit, Aurélien, tous les jours de ma vie.
- Mais je n'ai jamais rien reçu.
- Bien sûr, puisque je n'ai rien envoyé...Jamais!"

"Le détail touchait à la misère"

"Non, je ne suis pas amoureux de ma femme, j'en suis jaloux c'est pire."

"Celui à qui vient l'amour, le grand, l'amour qui possède et ravage, se doit de faire place nette à tout ce qui n'est pas ce cyclone."

"Je vivais parce que j'étais née, c'était tout."

"On ne sait pas ce qu'il faut faire pour se faire aimer: se montrer comme on est ou mentir. On balance entre les deux. On fait les deux d'ailleurs, au hasard un peu. On se fait comme on voudrait être, comme on croit qu'il faudrait paraître et puis on se dit "Ce n'est pas moi..." On cherche à se montrer à se montrer... à son pire... à déplaire...Qui sait si ce n'est pas le moyen de plaire?"

Thursday, January 8, 2015

Dominique A - Quelques Lumières


Translated here
Des maisons de fortune
S'il faut j'y vivrai

Quelques pierres de lunes
Je m'en contenterai

Des baisers de secours
Je les chercherai

Des gueules de bois d'amour
Je me remettrai

Je ne demande pas la lumière
Quelques lumières seulement
Longeant le bord de la rivière
Jusqu'à la rue que rien n'éclaire

De fièvres insensées
S'il faut, je sortirai

À des lèvres lassées
Je m'arracherai

Je ne demande pas la lumière... (refrain)

L'obscurité me fait des signes
Elle me trouve parfait
Dans le jour qui décline
Je lui plais

Je ne demande pas la lumière... (refrain)

Tuesday, January 6, 2015

Mickey Spillane - J'aurai ta peau (I, the jury)

Beaucoup moins intéressant et amusant que le précédent, probablement car j'aurai du lire dans l'ordre. Cette fois-ci je connaissais l'épilogue dès le début et l'intérêt de l'histoire s'est envolé. On retrouve le même Mike Hammer qui plait au femme mais l'histoire me semble trop simple, même avec l'explication cela reste peu crédible. On est face ici à une histoire de gare avec une poursuite d'un meurtrier. Rien d'original et tout tourne toujours autour du personnage principal. Bref vite lu, vite oublié.