Friday, February 13, 2015

Raphaël Jerusalmy - La confrérie des chasseurs de livres

Un livre qui se passe au moyen âge, qui parle de livres et dont le personnage principal est François Villon avait tout pour me plaire et ce malgré une certaine spiritualité qui m'indiffère. Que les juifs soient au centre de tout ne me gène pas, bien qu'il y'a un certain côté militaire à vouloir éviter les imprévus et tout relier de cause à effet sans grippe dans la machine qu'est le récit. Non, mon plus grand problème c'est le vision de François Villon qui certes était espiègles, intelligent et pugnace mais à mon avis était aussi torturé, colérique et sensible. On ne retrouve pas grand chose du Villon poète dans le Villon du livre. Qui plus est l'auteur en écrivant à propos d'un poète (et même si je respecte qu'il n'ait pas tenté d'écrire un poème prétendument de Villon) est fortement tenté de donner des envolées lyriques à ses descriptions, ce qui fait qu'on subit de nombreux épithètes et superlatifs pour les paysages qui détonnent et ennuient. Je retiendrai l'idée que j'aime bien que Dieu est peut-être déjà mort et en tout cas ne survivra pas aux hommes, pas que je sois croyant mais l'image est belle. Pour le reste je dirais que c'est beaucoup d'effort pour trop d'apparences. Il manque au final au récit une part d'humanité, une part de douleur. Frustré par la lecture j'en suis alors moins indulgent surtout lorsqu'il s'agit de Villon.

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