Monday, October 25, 2010

Jean-Philippe Jaworski - Gagner la guerre




Terminé jeudi passé ce roman dont on me disait tant de bien (à raison je le dis dessuite). J'ai tendance à éviter la fantasy française qui ne correspond en général pas à mon besoin de réalisme et de noirceur dans ce type de romans. Mais Jaworski a su insufflé à son texte une côté exotique et prenant qui mérite le détour.

J'ai bien sûr des choses à redire par ci par là, premièrement l'auteur savait probablement qu'en tant qu'auteur français il n'aurait droit à aucune indulgence de ses pairs concernant la langue française, là où de nombreuses traductions laissent à désirer où ont leur lot de coquilles. Il a donc fait d'énorme efforts, pour ne pas dire trop d'efforts, le début du roman emprunte un style légèrement ampoulé et Jaworski distille du vocabulaire châtié par ci par là, parfois mal (disons que certaines expressions en deviennent presque ridicule ou que parfois celà semble hors du texte) et j'aurais préféré un style plus direct comme dans le reste du roman. Car même si le héro évolue dans la haute société il n'en reste pas moins qu'un simple sicaire.

Ce héro parlons-en, son côté bougon râleur fait très français et fait plaisir à lire reste que c'est un homme qui parfois oublie le côté humain. Benvenuto Gesufal ne se fait pas d'amis peu importe le temps passé avec, il se méfie de tout le monde ou même quand ce n'est pas le cas leur en voudra pour une raison ou une autre. Ce côté de son personnage ajouté à certaines de ses réactions épidermiques rendent le personnage un peu moins crédible qu'il pourrait l'être mais on l'accepte de bon coeur.

Reste donc un monde riche que j'ai préféré à celui de Locke Lamora (Scott Lynch) et qui est impitoyable tout en sauvegardant des apparences respectables. L'intrigue s'étoffe au fil des pages mais s'essoufle un peu vers la fin moins réussie (ou plus simple), on a pas ici de grande surprise ou de constructions dans le but de tenir le lecteur en haleine, on le balade et bien. Le côté fantasy est presque anecdotique (et celui qui est présent je dirais presque inutile) mais on voyage vraiment et rien que pour ça je ne peux que recommander le livre.

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