Deuxième volet du cycle "Le Monde réel", on retrouve certains noms, le destin de quelques familles. A nouveau autant une chronique d'un temps révolu qu'un roman. On découvre autant un petit village de province, bourgeoisie bien implantée qui ne comprends pas le monde du travail qu'un Paris bouleversée par les "Trois ans", cette loi qui devait préparer à la première guerre. Un Paris que déjà préfigure les années folles. Les personnages sont perdus, insouciants, sans chercher leur place ils sont guidés par leurs désirs, habité par un certain détachement de ce qui anime les autres. Un roman intéressant mais une lecture assez lourde, pesante.
"Il avait aimé en elle sa propre jeunesse perdue"
"Dans l'ombre, Thérèse détruisait à chaque geste une ignorance, et naissait un émerveillement."
Lors du récit d'un ancien désabusé, cette phrase qui tombe en rapport sur l'émancipation de la femme: "On n'en a pas tué assez, des femmes" comme si c'était là la cause d'un déséquilibre social.
"De ce lendemain pour lequel il esquintait sa jeunesse"
"Je me suis toujours représenté la vie comme ça, entre l'enfance et la vieillesse"
"Déjà je ne peux plus jouer avec la vie... mon histoire est tout de même bien écrite par cette longue suite de jours."
"Quand j'avais vingt ans, je n'étais pas sûr que tout ce que je faisais n'était pas une comédie."
"Les chansons de mon père, plus on y parlait de soleil, et plus elles faisaient sombre dans le cœur..."
Bit of everything, songs & lyrics, book reviews & thoughts I keep to myself and won't write on here
Sunday, July 26, 2015
Monday, June 15, 2015
Louis Aragon - Les cloches de Bâle
Premier roman de la série "Le Monde réel" d'Aragon et c'est exactement cela. Aragon nous présente, en trois volet, une tranche de vie de l'époque avant la première guerre mondiale. C'est surtout les prémisses d'une lutte de classe, l'impossibilité des bourgeois de pouvoir comprendre un monde que côtoyer ne suffit pas, car il ne connaisse pas le travail comme dit Aragon, le vrai celui qui est nécessaire pour manger à sa faim. Certaines choses qui étaient évidentes à l'époque paraissent aujourd'hui un peu obscures. C'est un livre d'espoir pour le futur aussi, espoir qui ne se réalisera pas car le congrès de Bâle de 1912 n'est pas resté historique et le monde s'est définitivement enfoncé dans les méandres du capitalisme.
Mais le livre reste intéressant, ne fut-ce que pour cette vision de la petite bourgeoisie, des manœuvres des patrons et politiciens pour garder la main, de l'utilisation de la bande à Bonnot à des fins politiques. Bref toute une époque révolue. Le style du livre est cependant trop direct, parfois sans respiration et lorsqu'à la fin l'auteur s'adresse directement au lecteur on comprends que c'était une catharsis, un appel, une tentative de rapprochement, bref quelque chose, n'importe quoi qui puisse permettre le progrès des idées.
"Elle avait peur de se voir définie par l'homme à qui elle se donnerait"
"Elle avait peur de se voir définie par l'homme à qui elle se donnerait"
Saturday, May 30, 2015
Robert Harris - D.
Le livre, malgré son côté grand public, arrive à rendre passionnant une histoire dont tout le monde a entendu parler. Agréable à lire à part un ou deux passages, l'auteur nous emmène sur les traces de l'enquête qui a tourné autour de Dreyfus. Le colonel Picquart, le personnage principal, bien qu'ayant réellement existé est assez effacé pour permettre justement au lecteur d'être au centre des événements.
C'est donc une fiction historique des plus réussies qui nous est offerte même si le côté émotionnel et humain est un peu délaissé.
"Quand on ne peut plus être spontané dans l'intimité, la vie sociale devient une imposture et un effort"
Wednesday, May 20, 2015
Monday, May 18, 2015
John Le Carré - Une Vérité si délicate
Encore un livre décevant de John Le Carré, les personnages sont peu crédibles/réels, l'histoire bien que montrant la face cachée d'un monde sans scrupules n'arrive pas à nous emporter. Les victimes sont lointaines, peu attachantes. Ceux qu'il faut craindre font au final partie d'un système qu'on croise tous les jours. Je pense que c'est un livre qui est plus approprié pour un public américain qu'européen, un peu plus crédule. Pour ma part même si j'aime l'écriture de Le Carré en général je me suis senti gêné par le manque de puissance, de personnalité, de profondeur des personnages. Où sont passés les personnages torturés, les femmes perdues, les hommes pleins de doutes qui font quand même leur devoir. Au final ce que je reproche le plus au livre c'est d'être un reflet du monde actuel...aseptisé et sans pitié, sans idéaux.
"Enfin, la vie c'est ce qui nous reste quand il n'y a rien d'autre."
"Enfin, la vie c'est ce qui nous reste quand il n'y a rien d'autre."
Wednesday, April 29, 2015
John le Carré - Une amitié absolue
Un livre difficile, un personnage principal sans saveur (parfait espion car ses personnalités se mélangent, il n'a pas de vrai conviction il suit les autres et se laisse imprimer par leur empreinte). Difficile aussi car ancré dans la réalité, ce moment où les gouvernements et leur appareils d'espionnages sont devenus des objets politiques et des outils pour les grandes entreprises/fortunes.
Le rappel aussi que pour un gain général des gens sont prêt à tout et que les grands idéaux sont morts il y a 40 ans. Bref je n'ai apprécié le livre même si la seconde partie est prenante et qu'on cherche à découvrir ce qu'il en est mais je respecte son contenu, le Berlin des années soixante, l'atmosphère qui suivit la seconde guerre en Irak, le besoin pressant de l'amérique d'avoir des alliés pour justifier une guerre injustifiable. Bref l'argent et ses dégâts sur des hommes qui s'insurgent, qui sont perdus mais espèrent.
"Si un gamin se recoiffe en public, sauve-toi à toutes jambes"
"Il n'y a pas de demain, pas de demain comme hier en tout cas"
"Si un gamin se recoiffe en public, sauve-toi à toutes jambes"
"Il n'y a pas de demain, pas de demain comme hier en tout cas"
Sunday, April 12, 2015
Subscribe to:
Posts (Atom)